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Ne me dis pas que je suis stupide, je le sais hélas.
J'ai simplement envie de te dire que j'aimais bien savoir que tu avais envie de me voir. Cela me fixait juste une éclaircie.
Juste envie d'imaginer ton sourire, ta joie de vivre, la vie que tu empoignes à pleines mains, tout cela me faisait envie.
Il ne s'agissait pas dans ma tête d'occuper ton espace, simplement avoir le plaisir de grappiller ça et là des éclats de soleil.
Occuper mes temps libres à rêver la prochaine rencontre, ce que j'aurai choisi pour te plaire ou essayer de te plaire.
Le plaisir de l'attente, prendre le TGV pour aller sur Lyon.
Rien que d'en parler j'ai envie de pleurer parce que je suppose que tout cela est fini, bien fini. J'aimerai tellement pour une fois me tromper. Malheureusement je me trompe toujours sur certaines choses, mais jamais sur celles là.
Pourquoi n'as tu pas compris que je ne te demandais pas grand chose, sauf si, juste un peu d'attention et de considération était plus que je méritais.
Jamais je n'ai envisagé te "mettre le grappin" dessus. On n'attrape pas un oiseau libre ou plutôt un chat. Ce que nous partagions me suffisait, je demandais juste chaque fois, la promesse d'une autre fois.
Je me demande d'ailleurs, pourquoi tu as voulu me rencontrer ? L'ennui d'un été trop long ? dispute avec la dernière en date ?
Je sais que je n'avais rien d'extraordinaire, toi qui es toujours à la recherche de gens passionnés et passionnants. Ne suis ni peintre, ni musicienne, ni écrivain, ni top model, ni rien qui puisse te faire rêver et je savais que mon temps était compté avant que tu en ais assez de moi.
Un jour toi ou quelqu'un d'autre, peu importe, m'a dit qu'il fallait que j'ai confiance en moi, tu comprends pourquoi je ne peux pas avoir confiance en moi ?
J'ai toujours l'impression de marcher sur une corde raide, prête à me casser la figure, ce qui ne manque pas d'arriver d'ailleurs.
J'aurai aimé que.... mais à quoi bon le dire...
Il y a un an, j'avais le cœur triste de voir mon père s'affaiblir mais tu étais là pour me donner un peu de ta bonne humeur et de ton optimisme. Cette année, je me trouve deux fois plus seule, mon père est parti sans que je puisse vraiment parler avec lui alors qu'il allait mieux.
Les derniers souvenirs que j'ai de lui vivant, sont ceux d'une chambre d'hôpital, ou il n'arrivait plus à parler, à se mouvoir, à communiquer de quelque façon que ce soit avec son entourage, et maintenant j'ai tes mots qui me disent que tu as passé de supers moments avec moi et que tu restes mon ami.
Il ne me reste plus grand chose alors.
Je ne sais même plus ce que je dois faire, te demander franchement ce qu'il en est.
Si tu continues à bien vouloir me voir de temps en temps, ou attendre de toi un signe qui ne viendra pas. Mais d'une façon ou d'une autre, j'ai bien peur de connaitre la réponse.
Plus bonne à rien, juste une chiante qu'on vire.
Je devrai connaitre et m'y être faite, mais je n'y arrive pas.
Je peux écrire tout cela, parce que je sais que je ne t'enverrai pas ce message.